Reprise de la descente, il n’en reste que la moitié et il est tôt dans cela vas vite. Arrivé en bas, j’entends des rire d’un groupe, et je me dis ‘ho non, j’espère que ce n’est pas un groupe de gens bourée qui campe en bas en faisant encore la fête à 8h du matin… Je passe un bosquet pour descendre sur la route, et je vois 3 silhouette en treillis venir droit sur moi… avec de lourdes armes au poing. Ce sont de jeunes gendarmes qui voyant mon allure (sac, bâtons de randonnée, matelas sous le sac…) font directement demis tours vers leurs nombreux collègues garés là. J’échange 3 mots avec eux sur le plaisir de la randonnée, et je comprends rapidement qu’il dont là pour garder la frontière contre les migrant qui voudrait passer tôt le matin. Retraversée de la longue plaine avec les mines et les orchidées, cette fois je longue la route après le col fromage pour retrouver le GR57 qui descend vers la rivière la Clarée et le village de Plampinet. Les sons et les odeurs de la forêt sont un délice, et je me suis d’ailleurs à ce moment-là fait une réflexion sur la sensation de chaleurs et d’humidité sur les peaux, dans l’air que l’on respire, que l’on oublie souvent, qui n’est pas vraiment le sens du toucher ni l’odeur, mais qui est vraiment fort en randonnée. Ici c’est flagrant entre l’alternance de la prairie au soleil, les bois de résineux, les aboulies de pierre qui couvre le sol, l’odeurs des pins encore baigné de l’humidité de fond de vallée, très différentes des mêmes pins surchauffer au soleil. D’ailleurs je commence à entendre le bruit du torrent La Clarée. Quelques oiseaux et autres sons inconnu mettent un peu de mystère.



En longeant la Clarée, j’ai eu envie de me jeter à l’eau pour naviguer dans ce magnifique torrent (ils font pauvre nos petits torrents de l’Elée ou du Scorff Breton). Mais non, c’est pour dans 10 jours. Alors je me suis arrêté pour me raser, laver, et faire une petite lessive. Ça fait du bien ! Mais par contre l’eau est glacé, je me demande comment je vais rester plusieurs heures dedans la semaine prochaine, même avec une combinaison. Bon, normalement je n’ai jamais eux froid en nage en eau vive, on est suffisamment actif dans l’eau.



Je continue de longer La Clarée, par une alternance de bois, mais aussi de ravines qui parfois interrompent le sentier. On traverse alors ces éboulis de minéral, a la recherche d’un cairn, d’un balisage ou d’une troué dans le bois. Pas vraiment de ‘stress’, d’un côté il y a la rivière, et 20 à 50m plus loin c’est une pente assez forte et à nu vers les hauts reliefs du massif sur lequel j’étais hier. Plein de plantes le long du chemin, dont des fleurs de plantin que je ramasse pour compléter la salade de ce midi (elles ont un délicieux goût de champignon). A un moment un talus a été dresser entre le chemin et la rivière, pour protéger des crus probablement, car effectivement j’arrive à un champ puis un chemin puis au village de Plampinet.








A l’intersection de mon sentier avec le GR5 que je retrouve, un point d’eau me permet de nettoyer le filtre céramique de la gourde, surtout avec la neige mis hier. Et je fais le plein des gourdes et bouteilles. Un petit tour du village, tout y est fermé, même les 2 petites boutiques et le restaurant, mais c’est très beau. Il y a un beau chariot-pompe de pompier en exposition à l’entrée du village.







Ensuite, je file vers l’est, il est bientôt 11h et la suite du sentier monte en lacet par une route empierrée, en plein soleil. J’ai en plus une petite inquiétude, j’ai quand même un col de Dormillouse et celui de la Lauze à 2445m et 2529m que je n’avais pas vu sur la carte. Effectivement il fait vite très chaud, le contraste est grand entre le vent froid des sommets enneigé en bonnet d’avant-hier matin et cette route forestière en short torse nu avec les odeurs de pin surchauffée au soleil. La route passe ensuite dans une gorge avec une petite rivière en bas, et continue plus à plat dans la forêt. Je m’arrête sur un banc pour le repas.










Un peu après, j’ai croisé un couple, je leur demande à tout hasard s’ils viennent des cols, mais ils n’ont été qu’aux Chalets des Acles. Il me dit avoir vu avec ses jumelles que le chemin était libre. Mais arrivé au chalet, je vois bien que le col n’est pas du tout visible. Effectivement ça a l’aire dégagé. En tous cas c’est super jolie ce petit groupe de chalets, avec des toits en bois, des tapis de fleurs, et un petit bonhomme en buche à l’entrée. En passant par-dessus le cours d’eau, j’ai raté mon saut et j’ai bien cogné mon tibia, je suis bon pour le sentir durant 2 ou 3 jours, il est tout éraflé.





La suite de l’après-midi a été une longue monté dans une pente relativement faible, dans une vallée longeant un ruisseau. Passer l’après-midi en voyant les paysage changer petit à petit avec l’altitude est vraiment une sensation agréable de ‘sentir’ la diversité des biotopes. Le bois d’un côté, l’éboulis surplombé de crête de l’autre, suivi d’un alpage plus ‘désertique’. La deuxième moitier de l’alpage avant le col est parsemé de quelques plaques de neige, mais je ne traverse jamais plus de 15 m de glace, sans m’enfoncer cette fois. Par contre il y a de nombreuses trace de pas d’animaux. Je passe le 1er col sans difficulté, puis je ne sais où donner de la tête jusqu’au col suivant. Le panorama est magnifique, je suis entre 2450m et 2550m, avec une vue pratiquement à 360° sur toutes les chaines de montagne engeigner aux alentours. Je contourne une pente verdoyante qui finit par une sorte de ‘porte’ qui donne dans le vide, avec la chaine des Ecrin au bout, et plus au sud les sommets du Queyras vers lequel je me dirige. Arrivé au Col de la Lauze, le vent devient plus fort. Il y a des bifurcations de senties par les crête qui m’aurais bien plus pour finir la journée, mais bordé par un bandeau de glace probablement formé et durci par le vent sur la crête. Je monte un peu sans mon sac histoire de passé les 2555m, et prendre une photo du Col. C’est grandiose, j’adore !



















Les fleurs vu dans la l’après-midi :







Je redescends par le vallon des Baisses, qui m’amènera demain à Montgenèvre puis à Briançon. On arrive sur un domaine skiable, je croise un chalet, 2 ligne de téléphérique, mais cela reste bien sauvage. Vue sur le mont Chaberton à l’Est, avec des cascades qui descende de la montagne. Il est bientôt 19h, je monte la tente sur un petit replat à la lisière des premiers arbres, au son des cris de marmottes. J’en profite pour donner quelques nouvelles à la famille et à envoyer des photos sur ce site, prendre quelques notes sur la journée pour pouvoir écrire les commentaires plus tard. J’ai mangé un plat lyophilisé acheté le mois dernier en hollande, du Cashew Nasi de chez Adventure Food, délicieux !


BILAN | Kilomètres | Dénivelé positif | Dénivelé négatif |
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Journée 4 | 21 km | 1605 m | 1435 m |
Total | 64.52 km | 5600 m | 4555 m |
j’adore tes photos d’arbres et de fleurs! Mais là aujourd’hui, c’est le torrent qui fait envie…