Alpes Jour 3 : Aiguille Rouge et cirque de Barradas (Italie)

Finalement même si j’étais quand même bien humide je n’ai pas été frigorifier dans la nuit, mais clairement un duvet plus chaud serais appréciable. Par contre dehors il fait rapidement bon, avec un beau ciel bleu. Le chant des oiseaux donne une note je joie pour cette journée. Je prends mon petit déjeuner sur le bord du chemin à coté de mes affaires que je fais sécher un peu au soleil, puis je range tout (c’est encore un peu humide, mais beaucoup moins que hier soir !), puis reprend la monter vert le lac de Thures, que j’atteins un peu plus tard. Dernières vue sur le Tabor.

Je traverse alors le vallon des Thunes, très vert, bordé d’une crête minérale qui contraste bien avec l’alpage. L’occasion de voir de plus près plein de marmottes. Au bout du vallon, 2 choix pour les prochains jours : je pourrais continuer le GR5 vers Roubion en passant à coté de cheminé de fée entre autres, mais je choisi plutôt de bifurque par le GR5C, qui a première vue passe par des cols moins haut (que les 2483m du col de Cristol), et par un petit cirque qui a l’air magnifique en Italie. J’ai quand même une vue lointaine et surplombante sur les (la ?) cheminée de fée.

Un peu plus loin, j’arrive à un carrefour de sentier, je peux voir le pic de l’aiguille rouge (2545m) avec sa croix, sans neige. Un sentierd’1heureymonte, retour par le même chemin. C’est peut-être le point le plus haut que je pourrais faire, donc je pose mon sac un peu à l’écart sous un arbre, et je file vers le pic, tout léger sans le sac. En cours de chemin, je vois un Chamois pas trop loin du chemin, qui vis sa vie. J’arrive à m’en approcher suffisamment pour avoir une belle photo, puis il traverse le sentier et part devant. Je rattrape aussi 2 italiens qui monte également, un peu surpris de me voir sans sac., c’est dur car ça monte bien (360m de dénivelé sur moins de 1km de sentier). Mais quel spectacle arrivé là-haut !

Bon, c’est beau, mais il y a aussi des nuages qui ‘coulent’ puis enveloppent la montagne en face, et rapidement de gros nuages d’orage qui arrive droit sur nous. Après quelques photos, un petit mot dans le carnet dans la boite sur la croix (d’ailleurs plein de monde est venu les derniers jours), je redescends rapidement, car j’entends de plus en plus près quelques coups de tonnerre, et bien sûr je suis juste en tee-shirt sans veste. A mi-chemin, c’est les gouttes de pluies qui arrivent, pas trop fort, et avec un horizon dégagé, mais une averse peut vite mouiller mon sac et le panneau solaire n’est pas vraiment protégé. Je dévale le sentiers en courant, mais cela s’arrête avant même que j’arrive à mon sac qui n’est pas mouiller (et qui n’a pas été volé par les marmottes !). Un petit en cas de fruits (du jardin pour certain) séchés et de noix/amandes, et je repars, avec le sac cette fois dans la forêt.

Pique-nique dans une petite clairière juste avant d’arriver au col de l’échelle, j’ai déballée sac pour que tout soit bien sec. Puis je remonte une vallée le long d’une route qui file vers l’Italie. De nombreuses fleurs dans les prairies, des pissenlit que je cueille pour en faire une salade, et quelques anciennes mines ? Arrivé au bout, à un blockhaus, je bifurque vers l’Est pour monter par un petit sentier (toujours le GR5 B) vers l’Italie et le cirque de Barradas. C’est un joli sentier, avec de belle vue sur la vallée de la Clarée, Roubion et Névache coté France, et sur la sortie du tunnel des Alpes (venant de Modane) et la ville de Bardonecchia. Je n’ai pas vu du tout d’eau depuis ce matin, donc je remplis la gourde filtrante de neige pour en avoir pour le petit déjeuner de demain, sinon ça risque d’être court.

Arrivé en haut, il y a plusieurs ruines de ‘maison / refuges’, des blockhaus (j’en visite un avec une galerie assez profonde sous terre), quelques bornes à ras de précipice avec la ’nouvelle’ frontière France/Italie qui date de la guerre. Une pancarte un peu perdu donne quelques explications sur la guerre qui a eu lieu ici. Le paysage est grandiose, avec cotée Italie un précipice qui donne vers un cirque, avec des roches très colorées au milieu d’éboulis de pierre grise. Et en face le cirque apparait petit à petit, surplombé par une crête élevée, et des colonnes de pierre digne d’un film de science-fiction. Malheureusement, je vois aussi petit à petit des bouts du sentier qui traverse l’éboulis qui forme le cirque, complétement entrecoupé d’immenses coulées de glace qui tombe à pic. Le sentier ne dépasse pas les 2280m, mais plein nord. Après un bon moment a comparer le paysage et la carte, je vois la sortie vers le rocher de Barradas (ou Gravina del Mezzodi), j’essaye quand même d’arriver jusqu’aux pieds des premières neiges, mais c’est glacial, et le sentiers de 20 ou 30cm est au milieu de la pente de cailloux en éboulis à 45° sur plus de 500m de haut ? C’est à coût sur un moyen de me retrouver en bas en ayant déclencher une avalanche, donc avec beaucoup de regret je fais demis tours. Dommage, c’est vraiment beau, donc pas de regret d’être monté ici, mais je vais devoir refaire tout le chemin de l’après-midi dans l’autre sens, et faire tout le tour de cette montagne pour rejoindre la Ravin les Chalets des Acles qui ne sont pas bien loin de là où je suis. Et de toute façon je vais en Italie (Sicile) dans 3 semaines…

Comme il est déjà tard, que j’ai déjà fait presque 20km dont1450m de grimpette et 1700m de descente, je m’arrête à mi descente sur un jolie replat face à l’Aiguille rouge. Un petit feu de bois (toujours dans le bruleur, je ne fais pas de feu ‘ouvert’). J’ai mangé une salade des pissenlit ramassé plus bas, cela m’a rappeler des souvenir : quand j’étais petit, on allait chez des collègue à mon père, et on allait ramasser des pissenlits dans un champs à coté de chez eux. Je ne sais pas si j’aimais cela à 8/9 ans, mais là j’ai adoré. En plus j’ai du réseau 4G donc je mets à jour le site et mon compte Instagram.