Kayak dans le marais poitevin avec bivouac

Je devais aller descendre 120 km de la Dordogne avec Carennac Aventure, mais avec les grosse pluie du week-end et de début de semaine, il y a trop d’eau sur la rivière, EDF prévoie de continuer à lâcher de l’eau des barrage jusqu’à vendredi, donc c’est annulé. Partie remise pour de prochaines vacances ! J’avais prévu tout le matériel de bivouac en kayak en venant chez mes parentes à La Rochelle, , mais je n’ai pas pris mon sac à dos et mes bâtons pour me rabattre sur une randonnée, et puis je préfère rester un peux plus voir mon père à l’EHPAD et m’occuper de leur jardin.

Par contre, je vais quand même profiter d’avoir des vacances et mon matériel pour faire 2 jours dans le marais poitevin voisin. Après études des cartes, je décide de partir ce jeudi matin de Marans, remonté la sèvre Niortaise, pour revenir demain soir.

Départ donc jeudi matin à 10h45 du port de plaisance de Marans, au pied de l’ancien silos coopératif, trace de l’époque ou les canaux était de grand axe commercial. C’est déjà avancé dans les terres sur la sèvre Niortaise, mais je n’avais pas le temps de partir de l’anse de l’Aiguillon, surtout que je dois faire l’aller-retour. J’avais réduit mes affaires par rapport à un circuit de 4 jours, en particulier la nourriture et les vêtements. Un peu trop d’ailleurs, je n’avais qu’un pantalon qui était rapidement mouiller (même sous la jupe du kayak, y’a de l’eau qui rentre petit à petit).

J’ai commencé à remonter vers le centre de Marans, mais rapidement une écluse m’a bouché le passage, j’ai donc refait les tours. Une immense porte sur la rivière était ouverte, ça fait étrange de passer dessous, et j’espère que ce ne sera pas fermé si la marrée est basse au retour. J’ai d’ailleurs eux un gros doute vendredi en fin d’après-midi, car avec le soleil en face, je n’ai vu que c’était ouvert qu’à quelques mètres du barrage.

Je n’ai pas trouvé beaucoup de littérature/photo ou de récits de balade de plusieurs heures/jours dans le marrais poitevin/ Venise verte, et mes dernières balades en barque traditionnel vers Coulon remonte à mon adolescence pour la fête de mes 18 ou 20 ans. Donc j’avais quelques questions/doute sur le parcours, le courant sur le canal, les potentiels écluses, l’encombrement des quadrillage d’eau ou sur la largeur des axes. J’ai juste vu que plus on remonte, plus c’est un entrelacs de voie d’eau, avec plein de variante.

Contournement de Marans, avec une belle vision sur le clocher ajouré depuis la tempête de 1999 dans l’axe du chenal, et déjà c’est très varier, entre les zones naturelles bordé d’arbres, de pêcheurs, de maison ancienne, de petite baraque de vacances, et de petites route (ou plutôt de chemin de halages), chargé de familles, jeune couple ou retraité à vélo. Quelques bateaux, principalement des petites barques avec 1 ou 2 pêcheurs, de tout âge, ou des petites embarcations de location à petit moteur avec des familles à bord. Quelques kayaks sit-and-top les après-midis, toujours très proche des points de location touristique. Sinon j’étais plutôt seul sur l’eau.

Enfin, seul, façon de parler. Plein de pêcheur sur le bord. En générale je les voyais, mais parfois c’est à la dernière minute, derrière un arbre, que je voyais une ligne sans le petit bouchon. Je traversais à chaque fois la rivière, surtout que toute la remonté, je naviguais plutôt sur le bord, histoire d’avoir (peut-être ?) un peu moins de courant en face.

Tout de suite, j’ai été entouré du bruit des oiseaux, des insectes. Avec le soleil très fort depuis mercredi, pour la première fois enfin depuis le début de l’année, la nature était bruyante. Sur les 2 jours j’ai vu des poule d’eau, et des poules domestiques, un héron(mais pas pareil que ceux que je vois d’habitue sur la côte), bien sur des cols verts, et même un Orvet qui traversait la rivière devant moi, je l’avais pris pour une ligne de pêche au début. C’est marrant comme il se déplace sur l’eau en dressant la tête hors de l’eau, on demande commet il fait… Des vaches et des taureaux également.

Alternance de zones boisé, de champs, de zone avec une rangée de maison et de petite cabane de vacances le long du canal. Pause en cas, gouter ou repas toutes les 1h30/2h.

J’ai pris une bifurcation vers Damvix pour éviter une écluse, et comme le kayak avance bien, j’ai pu passer le petit seuil de ce bras d’eau. En fin d’après-midi, juste après Damvix, où j’ai hésité à m’arrêter au bar-guinguette sur le bord du canal, je me suis retrouvé à essayer de passer la vague dans une porte avec une petite marche de 15/20cm, mais impossible, je faisais du sur place. J’ai donc dû débarquer devant l’écluse, et monter un escalier de 2m avec le kayak chargé de sa tente. Ensuite j’ai trainé le tout (heureusement il y avait de la pelouse bien grasse, hormis la petite route ou il a fallu reporter le tout sur 4m) pour redescendre de l’autre côté. Il faudra vraiment que je trouve un système de petit chariot…  

J’ai ensuite pris une petite voie sur la gauche, et j’ai trouvé un champ un peu à l’écart parfait pour passer la nuit avec la tente. Il y a des vaches dans un autre champs juste en face, mais elles n’ont pas accès. Les herbes hautes et le petit relief me cache les toits des maisons un peu plus loin. Repas lyophilisé (soupe puis un plat de patate douche et pois chiche délicieux), montage de la tente, et je me suis rapidement mis au lit, ça fatigue bien le kayak et le soleil. Même pas eu le temps d’être attaqué par les potentiel moustique. J’ai pu voir un joli ciel étoilé quand je me suis levé dans la nuit.

Réveil au matin, l’herbe est couverte de rosée, mais le soleil tape déjà sur la tante. Je déjeune, mais je dois quand même plier la tente mouiller.

Je continue de remonter la rivière, car vu que j’estime avancer moins vite qu’au retour, je peux me permettre de continuer un peu. Sinon je vais redescendre à la voiture trop vite. Vers 10h00 je fais une pause et j’évalue la situation point je ne vais pas arriver jusqu’à Coulon c’est trop loin mais je peux continuer jusqu’à 12h00 environ. Le soleil est encore plus fort qu’hier.

à 11h45 je me retrouve à une bifurcation mais cette fois-ci il y a des portes des écluses avec des petits seuils de facilement 40 cm impossible donc de les passer de toute façon c’est le moment de faire demi-tour. Je pose le kayak à un petit embarcadère devant les écluses voir s’ilm n’y a pas moyen de remplir mes gourdes. Là je découvre qu’il y a une auberge (l’auberge de l’écluse, tout simplement) juste en face poids je décide d’aller voir le menu et effectivement ça a l’air intéressant d’autant plus qu’il y a une terrasse et qu’ils prennent la carte restaurant. Comme j’ai oublié de prendre une petite boîte de thon et de maïs, je m’y arrête, cela fera une bonne pause. J’ai pus remplir l’eau au robinet sur la terrasse, et manger le menu du jour avec une tartinade de saumon en apéritif, une crème de mogettes, un médaillon de Canard avec une terrine de légume, 2 boules de glace maison, un café et sa tuile aux amandes. Tout était fait maison, avec une partie des produits bio. Le restaurant se remplis vite, ce n’est pas férié mais c’est le pont entre le mercredi 8 mai et jeudi de l’ascension et le week-end. C’est rigolo, il y a 2 petit chient, un chat et même un canard dans la cour, entre les tables, qui se toléré entre eux sans se chercher… le chien craint clairement le chat et encore plus le canard et son bec…

13h30, il est temps de repartir, j’espère que la descente va être vraiment plus rapide.  En prenant des raccourcis (le canal tout droit plutôt que les méandres de la sèvre niortaise), en passant bien au centre, et sans trainer à part une pause gouté, j’arrive effectivement à 19h pile à la voiture à Marrans. J’ai pourtant eux un doute devant les lourdes portes séparant le domaine maritime qui était dans la lumière basse du soleil, mais ça passait bien. Voir les balise rouge et vertes et les voiliers m’a montré que j’étais bien arrivé !

De retour chez mes parents, j’ai profité du soleil encore présent pour le week-end pour nettoyer et sécher le kayak et le reste du matériel, la tente étant encore humine du rosé du matin.

Le soir et les 3 jours suivant, je sentais bien la fatigue et les muscles des mains, bras, jambes et abdos qui tirait. C’est l’avantage du kayak, on travail toute la chaine musculaire quand on utilise bien les pédale de calage. Ces 2 jours court mais intense m’on bien déconnecté, j’ai vraiment eux l’impression d’une grosse aventure qui aurais duré plus longtemps. Et j’ai un autre bout de la rivière, plus vers Coulon, à explorer une prochaine fois.