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Sardaigne jour 3 : Punta Giralidi à Portu Pedrosu

  • Voyage
Dentelles de roche au-dessus du ravin - vertigineux

Réveil matinal encore, je me suis réveillé dans la nuit pour un pipi, mais pas de sanglier ! Petit, déjeuné, je fais un thé puisque le réchaud est sorti, mais cela prend du temps sans réelle envie d’un truc chaud (je n’en referais plus par la suite.). La nuit, en trek, je mets toujours un tee-shirt propre, pas ceux qui servent en journée qui sent vite plein de sueur. Mais cette fois, je n’en ai que 2, l’économie de poids oblige, donc je dois remettre celui de la veille pour en garder un propre pour les nuits suivantes. Là, ça va encore, mais je ne suis pas sûr de tenir l’odeur si je dois faire ça 5 jours d’affilés ! Départ vers 7h45, et 5 minutes après, je tombe sur un chemin largue, carrossable même. Moi qui étais limite perdue hier soir ! Juste parés, je regarde des cochons sur le sentier, et derrière une zone grillager, je vois un (des même) camp de gens en train de ranger leur affaire. C’est en fait une des aires de bivouac pour les groupes. Tous entassé derrière des grillages, ok pour ne pas avoir les cochons (qui eux sont libres), mais bonjour le coté ‘camps de concentration’ ! Juste après, une clairière avec plein de route de pierre (oui, carrément !), mais je trouve enfin le sentier relativement net qui part dans la savane.

Le camps des groupes, et les cochons en liberté
Le camps des groupes, et les cochons en liberté
Après tous ces non-chemins d'hier soir, un chemin carossable
Après tous ces non-chemins d’hier soir, un chemin carossable
Une clairière avec un point d'eau
Une clairière avec un point d’eau
Je retrouve les petits sentiers, bien marqué pour le moment
Je retrouve les petits sentiers, bien marqué pour le moment

Très vite, je fais la rencontre avec une vache. Je passe à côté d’elle, on marche un moment l’un derrière l’autre, chacun sur nos gardes avec 10 puis 3/4m de distance. Puis je la laisse passer devant, elle semble vouloir avancer. Le sentier est très pierreux mais agréable par rapport à hier soir. J’ai parfois des vues sur la mer, et je vois que des nuages ‘montent’ de la falaise vers la forêt. J’en oubliais presque que je suis en haut du plateau, la mer est 800m plus bas, et les nuages semble danser et jouer à cache-cache avec la falaise.

Holà sacré vache sur le sentier étroit
Holà sacré vache sur le sentier étroit
Holà sacré vache sur le sentier étroit
Holà sacré vache sur le sentier étroit
On revoit la mer au loin
On revoit la mer au loin
Un nuage se forme et déforme au-dessus de l'eau, mais plus bas que moi
Un nuage se forme et déforme au-dessus de l’eau, mais plus bas que moi
Encore des vaches, et quelques vapeurs de nuages qui rentrent
Encore des vaches, et quelques vapeurs de nuages qui rentrent

A 8h45, j’arrive devant des murets qui forme un grand cercle parfait, avec quelques ruines, probablement un ancien lieu où étaient gardés des troupeaux la nuit. J’ai d’ailleurs croisé d’autres vaches, et j’en recroise encore plus bas. Je vois une sorte de portail en genévriers sur un semblant de chemin qui monte vers l’Ouest, mais plus bas, c’est vite le désert de pierres et de buisson comme hier soir. Je reviens 2/3 fois en arrière, dérange même 2 petits veaux tout mignons (au risque d’avoir une mère qui arrive), mais rien à faire, aucune trace de sentier vers le nord aux alentour. Je me lance donc dans ce désert de roche, durant presque 1h20, les yeux river sur le GPS toutes les 10 minutes pour voir que je m’écarte de la trace que j’ai, et passer 5 minutes pour revenir sur mes pas.

Un mur de pierre en rond parfait
Un mur de pierre en rond parfait
Avec une ruine de bâtisse
Avec une ruine de bâtisse
Il y a des traces d'une porte en Genévrier
Il y a des traces d’une porte en Genévrier
Les petits veaux que j'ai dérangés en cherchant mon chemin
Les petits veaux que j’ai dérangés en cherchant mon chemin
Arbres et pierre tranchante, parfait pour se perdre
Arbres et pierre tranchante, parfait pour se perdre
Par là c'est les 800m de falaises
Par là c’est les 800m de falaises
Après un long moment perdu, je trouve enfin une porte
Après un long moment perdu, je trouve enfin une porte
Dès que l'on dévie de 10m, on risque de partir sur une partie à un relief différent
Dès que l’on dévie de 10m, on risque de partir sur une partie à un relief différent

Je vois bien qu’en plus le relief ne m’aide pas. Si je pars un peu à côté du chemin, je peux très vite de retrouver à monter alors que 40m à coté, j’aurais descendu… Et entre les 2, cela peut vite devenir impossible de passer si le relief se transforme en falaise. Forcément, c’est ce qui arrive à un moment, je suis clairement parti trop à gauche, et pour rejoindre la trace, je dois désescalader une pente raide. Par chance, juste en bas de la descente, alors que je luttai à travers les buissons denses de genévriers, je vois à ma droite, en haut (10m) d’une falaise, un groupe, italien, bruyant, avec un guide visiblement qui descends par un passage où je n’aurais jamais imaginé pouvoir passer, pourtant ma trace montre bien que j’ai tourné en rond juste devant. Je vais donc passer dans la direction où ils sont. Ouf ! Je rejoins donc le sentier derrière eux, mais cela ne dure vraiment pas longtemps, ils vont vraiment trop vite avec leurs petits sacs de la journée. Je ne cherche même pas à les suivre, ce n’est plus de la randonnée plaisir ! Donc je m’éloigne de nouveaux du sentier 10 minutes après !

Là-haut, un groupe qui m'indiquera par leurs passages que j'étais à 50m du chemin, mais trop haut
Là-haut, un groupe qui m’indiquera par leurs passages que j’étais à 50m du chemin, mais trop haut
La carte du parcours vers 10h
La carte du parcours vers 10h
Les nuages contre la falaise, et une petite vue sur le Pedra Longa
Les nuages contre la falaise, et une petite vue sur le Pedra Longa
Etrange ces roches
Etrange ces roches
Où est le chemin juste devant moi, et même question au loin
Où est le chemin juste devant moi, et même question au loin

Enfin, à 10h15 j’arrive à une sorte de Col entre le plateau où j’évolue et la falaise, et très nettement, le sentier descend le long de celle-ci pour rejoindre la côte. Ça descend bien, mais il n’y a plus de doute, ça fait du bien après ces déambulations. Et d’ailleurs un nouveau groupe, visiblement, des Allemands dans la soixantaine, visiblement, me double aussi dans la pente. J’arrive à la fin de la falaise avec un superbe point de vue sur la falaise qui tombe dans l’eau ! Un groupe guidé aussi (italien aussi) passe à ce moment-là, 3 jeunes prennent vite fait des photos, je leur en fais une avec leur téléphone, puis elles m’en font une, mais déjà vite elles repartent, car elles vont perdre le groupe qui descend toujours à toute vitesse ! holà là que je n’aimerais pas ça ! Ça mérite une pause pour une collation (fruits secs, dont des figues, des pommes et des prunes du jardin) pour prendre le temps de contempler les magnifiques vues de chaque côté, en bas y compris ! Et poser le sac qui pèse bien sur les épaules (c’est vrai que de profil, le sac semble impressionnant !)

L'arbre qui s'est trompé de pesanteur
L’arbre qui s’est trompé de pesanteur
Un autre groupe me double, hyper vite
Un autre groupe me double, hyper vite
Forcément vu d'en bas on comprend pourquoi on n'avance pas vite
Forcément vu d’en bas on comprend pourquoi on n’avance pas vite
Bertrand à un point de vue
Bertrand à un point de vue
Le coin pour une petite collation de 10h40
Le coin pour une petite collation de 10h40
Vue du coin pause, après on change d'orientation
Vue du coin pause, après on change d’orientation

Je repars plein d’entrain ! Forcément, les groupes qui sont passés ce matin sont loin, et du coup que faire à la première bifurcation ? Le sentier de droite est relativement marqué, celui, tout droit, est celui de ma trace GPS, qui longe la falaise et les jolies dentelles de roches, donc forcément, c’est par là que je vais. Bon, c’est magnifique un promontoire à 250m au-dessus de l’eau, à pic ! Mais vertigineux, et très peu pratiqué visiblement, je galère comme toujours à trouver par où passer. Bon, après, c’était la réputation de ce Selvaggio Blu : un des treks le plus dur au monde, en particulier à cause de cette difficulté dans l’orientation (et des rappels). J’aime bien ça d’habitude de me perdre dans des ‘raccourcis’ ou des ‘variantes’ plus jolies, je tiens ça de mon père. Mais bon là, c’est un peu beaucoup et tout le temps ! Du coup comme la remonté n’est pas du tout tracé, je pars coté falaise, que je longe finalement, et à 12h15, je tombe sur un petit coin parfait pour le repas. Une petite roche arrondie sous un arbre, sur lequel je pose ma mousse de matelas, c’est presque un fauteuil dans un restaurant à la vue imprenable ! Cette fois, c’est le dernier œuf de ma poule (le vrai en plus, vue que je ne la reverrais pas à mon retour). Ça fait du bien cette pause, surtout que j’ai passé plus de la moitié de la matinée à chercher mon chemin, c’est un sentiment pas toujours agréable. (d’ailleurs, là, je n’ai aucune idée d’où je suis par rapport au sentier.)

Bel ensemble de Genévriers
Bel ensemble de Genévriers
Sacré falaise. Dernière, on ne verra plus mon point de départ
Sacré falaise. Dernière, on ne verra plus mon point de départ
Les différents paysages; bord de mer, falaises, plateaux
Les différents paysages; bord de mer, falaises, plateaux
Dentelles de roche au-dessus du ravin - vertigineux
Dentelles de roche au-dessus du ravin – vertigineux
Mais par où on passe
Mais par où on passe
La carte du parcours vers 13h
La carte du parcours vers 13h
Salade un peu comme hier, derniers œufs
Salade un peu comme hier, derniers œufs
Couloir à flanc de falaise
Couloir à flanc de falaise
La vue pour le pique-nique
La vue pour le pique-nique

Cette fois, j’ai pu m’assoupir, mais ce n’était pas vraiment une sieste. Je repars dans les caillasses, mais j’ai plus de chance cette fois, je retrouve en moins de 5 minutes une trace nette qui me ramène jusqu’à l’itinéraire principal, comme le montre la carte ci-dessous ! Je suis encore entouré d’animaux. Les traces du sentier (enfin, de passage) sont plus nettes, mais je retombe dans une zone de dessert de couteau comme je les appelle. Avec parfois quelques ‘marches’ dans les plateaux, identifier par 2 ou 3 cailloux posés d’un sur l’autre. Par contre devant moi se présente une vaste faille sur le plateau (qui mène à la Cala Maroni). La trace sur la carte ne semble pas indiquer de faire le tour, donc il va falloir descendre !

Je repars dans la caillasse
Je repars dans la caillasse
De la compagnie animale
De la compagnie animale
Sol tacheté, c'est bien sur cette corniche le sentier
Sol tacheté, c’est bien sur cette corniche le sentier
Plante bien verte
Plante bien verte
Le sentier passe maintenant sous ces arbustes
Le sentier passe maintenant sous ces arbustes
Incroyable ces roches, abrasive en plus
Incroyable ces roches, abrasive en plus
C'est reparti pour un passage au milieu des lames de razoir
C’est reparti pour un passage au milieu des lames de razoir
Peut-être c'est le chemin ?
Peut-être c’est le chemin ?
On ne vas pas rester trop près du bord
On ne vas pas rester trop près du bord
Bon là clairement y'a du passage d'humain
Bon là clairement y’a du passage d’humain
Trous casse bâton de marche, et trace de passage
Trous casse bâton de marche, et trace de passage
J'arrive sur un nouveau point haut
J’arrive sur un nouveau point haut

Je trouve bien une sorte de faille dans la descente en forte pente, mais les signes de passage ne sont pas très nets, et il y a des sacrées marches de plusieurs mètres peu sécurisés. J’ai beau refaire 2 fois le ‘canyon’, il n’y a pas d’autres passages possibles. Je descends donc et finalement, je retrouve bien le sentier en bas, et de manière plus certaine, une espèce de passerelle en Genévrier le long de la falaise pour rejoindre une petite corniche 5 m plus bas…. Ça n’a pas l’air bien ficelé ce truc… En fait ça ne l’est pas, c’est juste des branches coincées entre elles et entre 2 arbres qui poussent dans la roche. Le pas hésitant, surtout avec mon surplus de poids avec le sac, je pose un pied, puis l’autre… La falaise à pic à ma gauche permet de bien se tenir avec les mains, car sous les branches, c’est 40 ou 50m de vide, je suis au moins 3 fois plus haut que les arbres qui sont dans la vallée encaissée dont je vois le fond ! Bon, malgré les craquements sinistres, la vue d’ici est superbe, et le sentier se dessine en face (même d’il y aura encore quelques descentes glisser contre la falaise à bout de bras par endroit). L’espoir est là, car c’est à peu prés à ce moment que j’ai entendu des voix d’un groupe au loin sur la falaise en face. C’est donc bien là ! Mais alors par où ? Je ne vois aucune trace sur la falaise en face. En même temps juste après, j’ai regardé là je suis passé vu d’en face, et je n’ai pas vu le sentier non plus !

Entre les falaise, un canyon
Entre les falaise, un canyon
Qui descend à pic
Qui descend à pic
Après 2 allers retours au cas où j'aurais raté un sentier, ça ne peut être que là
Après 2 allers retours au cas où j’aurais raté un sentier, ça ne peut être que là
Arrivé en bas, je retrouve un passage 'sécurisé' a flan de falaise
Arrivé en bas, je retrouve un passage ‘sécurisé’ a flan de falaise
Il ne s'agit pas que la structure casse, le sol est loin
Il ne s’agit pas que la structure casse, le sol est loin
C'est parti, d'un pas hésitant
C’est parti, d’un pas hésitant
Ca semble solide le Genévrier, mais il ne faut pas mettre un pied entre les branches
Ca semble solide le Genévrier, mais il ne faut pas mettre un pied entre les branches
Arrivé en bas, je suis rassuré, ça craquais pas mal
Arrivé en bas, je suis rassuré, ça craquais pas mal
Le pire, c'est qu'il faut remonter en face, et je ne vois pas par où
Le pire, c’est qu’il faut remonter en face, et je ne vois pas par où

J’avais repéré une grotte vue d’en face, mais elle est un peu trop haute, il faudrait grimper de quelques mètres, mais je vois déjà d’en bas qu’elle n’est pas très profonde, on ne va pas prendre de risque. Je continue en repartent vers la mer, avec une falaise à ma droite, sans voir de passage. Pourtant, je passe à un endroit où des troncs de genévriers sont au sol pour pouvoir passer au-dessus d’un vide. J’arrive finalement à un endroit où il faut carrément monter sur les genoux, et je fais 2 découvertes : la 1ère, c’est une belle arche avec la mer en arrière-plan avec le vent qui s’engouffre dedans. La deuxième, malgré un essai de monter au-dessus de l’arche en m’accrochant les genoux pour monter là-haut, en plein vent : c’est une impasse ! Donc demi-tour, je rebrousse chemin en ouvrant l’œil.

La grotte vue d'en face, mais trop haute pour une vsite
La grotte vue d’en face, mais trop haute pour une vsite
Je suis passé en face, je me demande par où !
Je suis passé en face, je me demande par où !
Des marques du sentier, peu visible
Des marques du sentier, peu visible
Ca y est, encore perdu
Ca y est, encore perdu
Après un sentier limite escalade, une jolie petite arche
Après un sentier limite escalade, une jolie petite arche
La fatigue (et la peur de lâcher le téléphone dans les bourrasques) commence à se voir sur mon visage
La fatigue (et la peur de lâcher le téléphone dans les bourrasques) commence à se voir sur mon visage
La joie d'être là haut quand même
La joie d’être là haut quand même
Demi-tour. La monté était rude, mais c'est une impasse
Demi-tour. La monté était rude, mais c’est une impasse
A force de grimper sur les genoux
A force de grimper sur les genoux

Et par Hasard, en regardant un arbre en haut d’un mur de roche de 6/8m de haut, je vois un câble en inox, type câble de via-ferrata, au-dessus un ceux, et même un tronc couché qui forme un passage. J’hésite un peu, mais j’en ai marre de chercher ce chemin, et en me reculant, je confirme bien que le sentier est juste à 8/10m au-dessus de moi. La falaise forme un creux à cet endroit, deux troncs de genévrier sont posés dans l’angle pour faire les 2/3 premiers mètres, et il y a en plus arbre aux milieux pour s’accrocher, et la roche norme de belles prises. Je pose donc le sac (car avec 18/20Kg qui te tire par le dos vers le bas, c’est plus pareil), je l’accroche comme hier matin à la corde, et je monte avec la corde. Pas simple, mais j’arrive en haut sans prendre trop de risque. La place là-haut pour manipuler n’est pas simple, j’essaye de tirer mon sac, mais entre la pente et les branches, les bâtons que j’ai accrochés tombe, le sac se met sur le côté… plus qu’une solution : descendre le rechercher. Cette fois, j’y vais en m’auto-assurant, mais comme tout le matériel d’assurage est dans le sac qui est en bas, donc j’improvise un baudrier avec des boucles en nœuds dans la corde. C’est plus sûr, mais à la remontée, j’aurais dû prendre le temps de mettre le baudrier et de faire un vrai assurage avec les nœuds français, car avec le poids du sac, c’est vachement plus dur. Je sécurisais l’ascension à chaque pose, de sorte que je ne pouvais pas tomber de plus d’1m, mais arriver en haut, quel sac de nœuds ! Tout ça m’a bien pris 1h30, mais c’était une belle pause escalade, et quel bonheur d’être de manière sûre sur le sentier qui est sécurisé par ce câble !

Le sentier passe en haut de cette impasse
Le sentier passe en haut de cette impasse
Début d'ascension, on voit le sentier plus haut (tronc coucher et câble)
Début d’ascension, on voit le sentier plus haut (tronc coucher et câble)
Enfin en haut, avec une ligne guide
Enfin en haut, avec une ligne guide
Carte vers 17h - La faille de la Cala Magroni dans l'aprés-midi
Carte vers 17h – La faille de la Cala Magroni dans l’aprés-midi

Le passage à flanc de falaise passe vite, je me retrouve à longer le bord du plateau, probablement là où était le groupe que j’ai entendu d’en face, mais qui doit être bien loin maintenant. Je ne m’en souviens pas quand j’écris ce texte presque 4 mois plus tard, mais j’ai dû partir ensuite dans une mauvaise direction durant un petit 250m, car je vois sur la trace que je reviens sur mes pas et que je n’ai pas dû trouver le sentier à ce moment-là, je l’ai récupéré un peu après. Peu de souvenirs de ce passage qui devait être bien ‘marchant’, jusqu’à commencer à voir un sentier de plus en plus net, puis des petites bassines naturelles d’eau saumâtre, dont j’avais lu l’existence dans un guide la veille.

Je me rapproche encore de la mer, mais de sacré falaises
Je me rapproche encore de la mer, mais de sacré falaises
Un superbe sentier, ca change
Un superbe sentier, ca change
Plein de bassines d'eau saumâtre
Plein de bassines d’eau saumâtre
D'autres flaques
D’autres flaques

Toute la journée, j’ai essayé d’économiser l’eau, car il faut très chaud mais je ne dois pas dépasser les 2l par jours, je ne suis pas sûre d’avoir de l’eau avant la sortie du sentier. Et déjà le soir c’est plus de 0.5l pour le repas et la petite infusion. Cette restriction crée une drôle de sensation de soif sur de la durée qui n’est pas habituel (mais pour le moment pas de réel gêne). Du coup c’est étrange de voire ces flaque d’eau, mais je ne vais pas les boire, même filtré ! Quelques minutes après, je redescends, et là, j’entends encore des voix, un groupe est là, des personnes entre 45 et 60 ans, en train de manger, avec leur tente poser dans le bois en fond d’une plage, puis sur une plage.

Je campe avec un groupe
Je campe avec un groupe

Je finis là ma journée, il est 19h45, je suis face à une petite plage de galets au fond de ce que l’on appellerait un aber en Bretagne. Je suis un peu envieux de voir toutes les victuailles du groupe, il mange copieusement, et il y a des bouteilles d’eau et des jerricans à plusieurs endroits. C’est probablement arriver par la mer. Je remonte chercher du petit bois pour mon réchaud, et j’en profite pour demander au groupe si je peux dormir sur la plage à côté d’eux au bord de l’eau. Le guide me répond qu’en gros, c’est une des aires autorisées pour le bivouac donc c’est bon. Ils doivent quand même ce demander ce que je fait là seul, et pourquoi je cherche du tout petit bois, habituellement les gens ont du gaz pour la cuisine !

Suite à cela, je vais mettre les pieds dans l’eau, dans l’idée de me baigner après cette journée bien intense (même si je n’ai fait que 8km, mais plus de 1000m en positif, et presque 1800m de dénivelé négatif, sans avoir mal aux genoux). L’eau est trop froide pour plonger dedans après la chaleur de la journée, pourtant, j’aimerais bien ne pas remettre mon tee-shirt trempé de la journée, ni salir celui que j’ai pour la nuit. j’allume mon réchaud.

Chouette crique pour finir, mais trop froid
Chouette crique pour finir, mais trop froid

Et là, petit à petit, plusieurs personnes du groupe (les femmes principalement), qui m’apporte les une petite part de melon et du pain plat type galette (qui se conserve très bien d’ailleurs), les autres qui me proposent un reste de vin rouge si j’ai un verre pour le verser… Et toutes discutent un peu, les un / les unes en anglais, une autre en profite pour pratiquer le français, langue qu’elle adore. Toutes sont curieuses de me voir arriver assez tard (cela fait 3h qu’ils sont là et ont eux le temps de se baigner), et seul avec tout mon équipement sur le dos. J’ai beaucoup de questions sur comment je m’oriente, ils se rendent quand même compte de la difficulté bien qu’ils suivent le guide), comment je fais pour l’eau et la nourriture (vu qu’eux sont ravitaillés par bateau), si je ne m’ennuie pas seul… C’était très sympathique de voir et parler avec un peu de monde après cette journée en solo !

Ils m'ont donnée du pain, du vin et du melon
Ils m’ont donnée du pain, du vin et du melon
Mon repas chaud bien mérité
Mon repas chaud bien mérité
DistanceDénivelé positifDénivelé négatif
Aujourd’hui8,52 km1080 m1795 m
Cumulé36,31 km2645 m2670 m
Tableaux d’avancement sur le teck depuis le 1er jours 17h
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