Après une très bonne nuit d’une traite, je me réveil pour voir le lever du soleil, vers 6h20, mais il est déjà levé. Pour le petit déjeuné, comme tous le reste du treck, je prends : une tasse de Supermix (Amande, Chia et vanille) de My super Food, ou de Super petit déjeuner de Iswari (avoine, lin et purée d’amande) un jours sur deux, diluer dans l’eau, normalement j’ai juste ce qu’il faut pour 15 jours. Et je complète avec un comprimé multivitaminé / multi-minéraux. Je n’ai pas l’habitude de prendre cela, mais je me suis dit que ca peut éviter les carences avec l’alimentation inhabituelle que je vais prendre, en particulier en produit frais. Ça remplace aussi le jus de fruit ou les fruits frais que je prend habituellement en petite brique, mais là c’est impossible c’est trop lourd ! Je prend aussi des gaie de genièvre puisque j’ai commencé ma ‘cure’ pour les yeux et je suis en 2éme partie, de 21 baies à 1 chaque jours. Par contre, je n’ai finalement jamais pris de boisson chaude le matin, ni de café le midi d’ailleurs, je n’avais pas l’envie d’allumer un feu dans le bruleur pour ça, et je n’ai pas pris de gourde isotherme, et on est en été, pas besoins de se réchauffer le matin/midi.




Je pars donc à 7h, je vois déjà la ville Santa Maria Navarrese et les reliefs derrières. Je commence donc parfois sur la plage, mais c’est dur de marcher sur le sable sec, parfois en longeant sous les arbres, mais rapidement cela devient des terrains de camping.


J’arrive dans la ville de Santa Maria Navarrese qui se réveil, je pose juste mon sac à un moment pour aller à un distributeur pour tirer de l’argents (120€), si je dois faires des achats / camping / restaurent sur le sentier, il y a peu de chance qu’ils prennent la carte partout. Je longe ensuite la côte, par un petit sentier type corniche aménagé avec des gens qui font leur jogging / Sport. Puis c’est une vieille tour, avec une belle vue, un beau banc qui plairait à maman.






Je descends ensuite vers le port, en partie pour éviter la grosse côte qui est devant moi. Le livre-guide que je suis parle d’un petit détour par le port, et je me dit que je pourrais surement remplir les gourdes une dernière fois, dans les sanitaires du port, ce qui s’avère être le cas. Je commence donc avec 8,25l d’eau ! par contre, en bout de port, je tombe sur … un mur de 4m (la digue) avec une corde… Bein oui, je fais la randonnée dans l’autre sens, et après relecture, le gars précise bien qu’il y a un petit rappel à la fin. Bon, ce n’est pas non plus du niveaux 7, un petit 3… J’accroche mon sac à la corde pour ne pas l’avoir sur le dos (sinon c’est une autre histoire, avec l’eau, je dois être autours de 22Kg), je monte sans difficulté en m’aidant de la falaise à coté, et arrivé en haut, je tire sur la corde pour monter mon sac. Dans ma tête, ça a marqué le début de l’aventure !




Aventure qui se prolonge, car le bord de mer, au pied des falaise, présente des roches magnifiques géologiquement, mais bien complexe pour progresser. Je n’avance pas, je me dis que si tout le parcours est comme cela ca vas être long ! Et pourtant je suis si proche du port !



45 minutes de tâtonnement d’escargot plus tard, aidé par le GPS même si le pied de falaise ne fait que 10/15m par endroit, j’arrive à voir caché sous la terre des restes de marche en béton ! Ouf ! effectivement un peu plus loi c’est un vrai escalier en mosaïque ! Comment un tel escalier peut ne débouche sur rien (il n’y a pas de plage en bas, mais peut être des voies d’escalade, j’ai croisé un gars avec des corde un peu plus tôt en ville). La côte que j’ai voulu éviter tout à l’heure, je la retrouve dans cet escalier qui monte bien fort !


Enfin, j’arrive en haut, avec une super vue sur la côte et le port qui semble juste à coté malgré la marche. C’est un bout d’impasse avec un restaurant, quelques maisons, et derrière… L’entrée du mythique Selvaggio Blu !!!





Cette fois c’est partie, j’attaque le sentier !





Quelques temps plus tard, je tombe sur un camps aménagé avec des tables (ou j’aurais éventuellement pu dormir, c’est plat !), des bancs en pierre, et une source capté. Je reboit un coup et reremplis ma gourde. Ensuite, c’est un sentier à flanc de pente, le long de la mer bleu. L’objectif intermédiaire se dessine devant moi, je metterais moins de 2h pour l’atteindre. Entre temps, de magnifique paysage, une jolie mais inquiétante falaise en face, qui forme un entonnoir avec l’aiguille Pedra Londa au bord de l’eau. Très rapidement, les sens se mettent en éveil avec le bruit des vagues, des oiseau et des insectes qui bourdonne autour de moi. Et c’est les odeurs qui arrive ensuite, ces puissantes odeurs de garigues de méditerranée, en particulier la ciste très odorent et très typique avec son odeur goudronné, musquées, chaudes.










Je croise aussi quelles marcheurs isolé ou en groupe, c’est plutôt fréquenté. Beaucoup de nationalités, je reste un moment discuter en anglais avec un couple, qui me demande mon programme avec ce sac chargé. On parle paysage, voyage, tours de Sardaigne et de Bretagne en voilier, randonnées ici ou ailleurs. Finalement, on se renseigne sur nos origine, ils sont belge, on termine en Français ! Certains sont en mode balade avec le chien, d’autres en groupe qui tracent têtes baissés, je me demande s’ils profite vraiment…



Vers 10h40, j’arrive en même temps qu’un groupe à Pedra Longa, surprise il y a une route avec des voitures, je me demande bien par où passe cette roue, vu le relief qu’il y a derrière moi ! 2 personnes prépare des affaires d’escalade, sinon c’est le personnel du restaurant qui d’activent. Je laisse mon sac à l’entré de la suite du sentier, et je descend voir au plus prés ce pic rocheux, assez intriguant avec ces colonnes qui sculpte la forme comme une dentelle. Je reprend une conversation avec 2 femmes (mère et fille probablement) qui cherche leur chemin, elle ont peur de ne pas avoir assez de batterie, et finalement préfère renoncer. C’est une sage décision vu ce que j’ai pu voir après. Moi avec ma batterie qui tiens 2 jours, plus celle de secours, plus le panneaux, il faudrait vraiment un problème technique, mais c’est déjà arrivé cet hiver en pulka, donc prudence !




Me voila donc reparti pour une heure, je ne vais pas manger trop tard car le petit déjeuner date déja de ce matin 6h30 ! En tous cas, en passant par le petit couloir entre la falaise et la mer avec son aiguille de 128m, le paysage devient encore plus sauvage et impressionnant. La falaise en face dépasse les 800m, mais de mémoire les copains qui m’ont parlé de la randonnée m’ont dit que la difficulté n’était pas dans le dénivelé. L’eau est d’un bleu intense, on comprend bien l’appellation ‘Selvaggio Blu’. Finalement il y a pas mal de verdure sur les pentes douces, je m’imaginait le pays plus aride, je m’étais même demandé si je n’aurais pas de difficulté pour trouver du bois pour mon réchaud, ou s’il y avais eux besoins d’accrocher un hamac… non pas de problème !






A ce moment là, je regarde vers la terre et je vois des falaise qui s’enfonce vers l’intérieur, je me dit qu’il ne doit pas y avoir beaucoup de monde qui a été vers ce coin là. Il faut dire aussi que j’ai lue en diagonale le petit guide, vu que sur ces premiers jours je ne vais pas du tout suivre le sentier par l’intérieur Comme l’auteur (Ce guide ne servira surtout pour la suite avec des grandes boucles dans les terres) mais le Selvaggio blu, et que pour celui ci je n’ai pas de descriptif, pas de carte, mais juste les traces GPS. Or j’ai un problème, l’application ne m’affiche plus les différentes étapes mais uniquement la première, ce qui n’est pas du tout pratique pour se repéré dans la durée, et pour avoir une notion d’échelle. Je n’ai pas non plus les altitudes sur la carte, et ça c’est très gênant, mais je n’ai jamais réussi à les avoir (peut être en payant des carte je les aurais eux comme avec mon abonnement IGN en France, mais là c’est les carte Openstreetmap gratuite, on est en Italie !). J’ai bien une vue générale lorsque je met un certain type de carte sur Iphigénie, mais rien quand je zoom. Je verrais cela ce soir.





11h45, je tombe sur un petit ruisseau qui traverse le sentier, et un petit bassin au dessus. J’y remplis les gourdes, et je décide de m’y arrêter manger vu l’heure. C’est très agréable de mettre les pieds et les mollet dans l’eau. Au menu, œuf dur de ma poule, taboulé avec tomates et courgettes fraiche. Il faut trouver la bonne dose de vinaigrette à mettre, il faut qu’elle tienne les 15 jours. En tous cas ca fait du bien de manger ! Fruits et biscuits en dessert.





Il n’y a rien pour faire la sieste, donc je repars, je longe toujours la côte. C’est chouette, je suis dans mes pensées. Et puis à un moment, une intersection en Y. En bas ca vas vers les criques, en haut vers une grotte… Je prend le bas, mais rapidement, je me rend compte qu’en fait, j’aurais du bifurqué vers la gauche, vers la fameuse vallée qui doit être inexploré ! Je ne sais pas si c’était juste avant ou après le repas, mais bon, je prend une autre alternative, je continue vers les criques, normalement après il y a une fontaine (Funtana Fenile, que je n’ai jamais vu) puis je remonterais voir des grottes, et enfin, je récupérerais le sentier principale qui semble montrer.






Après une monté pas très simple, j’arrive à une grotte Sa Rutta’e Fenile. L’approche n’est pas simple car il y a une sorte d’ortie très rêche, dense et très urticante. La grotte ne fait pas plus de quelques mètres de profondeur, mais la vue est superbe ! Juste au dessus, il y a des anciennes cabane en bois, avec pas mal de bazars, mais visiblement abandonné depuis à peine quelques années. c’est noté Cuile Fenile sur la carte. La suite était très complexe, j’ai galéré à trouver le début du sentier tracé sur la carte. Et après, il disparaissait complétement dans la végétation, pour réapparaitre vaguement par endroit (mais peut être c’était des passage d’animaux ?) Merci le GPS, et bonjours le temps mis pour rejoindre le sentier principale. Visiblement il y a des trace sur le GPS qui n’existe plus, ca ne vas pas être simple !











15h, Enfin je retrouve le chemin principal. Normalement j’arrivais à une intersection avec une petite variante pour aller voir une grotte décrite comme assez incroyable, avec une rivière intérieur au bout. Cependant le chemin longe un éboulis je m’aventure un peu dedans pour récupérer le sentier de la grotte mais je fais vite demi tour sous les pierre qui roule sous mes pieds. Je ne vois pas comment traverser cette rivière de caillasse. Comme en plus le détour est long (1h + visite) et que je vois le sentier qui monte bien fort devant moi, je laisse tomber la grotte.





Les 30 premières minutes de montée sont rudes : Je suis en plein soleil, la pente est très forte et les cailloux roulent sous les pieds. Heureusement il y a de jolies choses à voir en chemin et les vues devant et derrière sont magnifique. Je fais une pause dans une petite grotte. J’ai croisé 2 groupes de 3/4 personnes qui souffraient autant que moi. Quelques fruit sec à l’ombre d’un rare arbre, et je repars sur une pente plus faible, on longe la falaise vers le fond du ‘cirque’, avec un sentier dont les pierres sont bien plate et tassé.










Après une demi heure j’arrive sur une sorte de porte naturelle vers le plateau. J’entre dans des pâturages avec des chèvres et les arbres sont plus nombreux. Les chèvres fuit à mon approche, et je croises quelques ruines. A un moment j’aperçois comme une passerelle le long de la falaise, en bois rustique, mais je ne vois pas comment approcher. Beaucoup de fleurs également dont quelques bourraches bleus que je picore avec délice. Qui dit fleur dit aussi papillons, mais ceux ci sont dur a photographier !









J’arrive enfin en haut du plateau, à plus de 800m, il y a des roches tranchante sur le coté, comme celle que j’avais vu dans un reportage sur Madagascar que j’avais vu dans Ushuaia il y a des année mais qui m’avait marqué. je n’y prête non plus trop attention, il y a des brouhahas à côté, probablement un groupe dans les huttes que je vois apparaître. C’est très rigolo il y a des chèvres et des cochons qui se baladent en liberté.







Passé ces habitations, je tombe sur une route empierrée qui permet aux voitures d’accéder à ce probable refuge. Je la suit entouré de chèvres et de cochons. Il il faut dire qu’ici c’est très vert comparé à l’environnement minéral de la montée. Je vois même à un moment un rond en peinture bleu, peut-être est ce le balisage du Selvagio Blu. C’est bien joli la route mais ça fait moins naturel. Un petit sentier sur la droite semble être celui de ma trace Je le prends.







Après avoir bifurqué de la route, je suis tombé sur un point de vue magnifique. Ensuite le sentier continue en longant de loin la falaise, mais on est loin de la route précédente, il y a juste quelques traces de pas au milieu des cailloux. Et puis rapidement le paysage se transforme les jolis cailloux en forme de couteau que j’avais vu 30 minutes plus tôt, qui deviennent omniprésents tout autour de moi. On voit vaguement une trace parce que les arêtes tranchantes sont arrondies et salies par les traces de pas. De temps en temps il y a quelques pierres posées comme des cairns, Mais il y a aussi des arbustes partout qui forment un véritable labyrinthe. Très vite je suis ‘perdu’ au milieu de cette sorte de désert minérale et végétale uniforme. Je me guide beaucoup avec le GPS et c’est assez fatiguant, et surtout il est très très compliqué de marcher sur ses cailloux ils sont extrêmement coupants: il ne faut surtout pas tomber sinon c’est la catastrophe. Les chaussures ne doivent pas vraiment aimer. Et il est très compliqué d’utiliser les bâtons car ils se coincent tout le temps dans les trous, donc je vais sans, mais avec la fatigue et sans bâtons, le sac est lourd ! Par contre c’est vraiment magnifique d’être dans ce milieu. La roche est certes tranchante, mais formes des dentelles digne d’une cathédrale, et les plantes qui essaient de pousser partout, c’est de la science-fiction !




Au bout d’une heure j’arrive face à la falaise. C’est magnifique mais le sentier me semble trop proche du vide, je rentre donc un petit peu plus à l’intérieur mais je n’avance vraiment pas. En moyenne, je met 30 minute pour faire 1km alors que c’est pratiquement plat. Quant aux petits sentiers entre la pointe sur la falaise et la grotte que j’avais vu en bas je ne vois pas trop à quoi il peut correspondre il y a 500m de falaises à pic entre les 2 ! Je revois parfois le sentier à moins d’un mètre du vide, parfois un petit tas de pierres me confirme que je ne m’éloigne pas trop du sentier initial. Et puis enfin au bout de 2 heure dans ce désert, j’arrive sur un semblant de chemin qui rentre sous le couvert végétal. Je ne suis pas sur la trace que j’avais enregistrée mais il y a plusieurs sentiers dans ces sous bois j’arriverai bien à m’en sortir. Il est 18h45, La fatigue commence vraiment à être présente.






Encore une petite demi heure de marche dans les sous bois et rapidement je me rends compte que je suit un petit sentier entre 2 lignes rocheuses. Je suis dans une petite vallée qui s’élargit de temps en temps, et à chaque fois il y a une sorte de clairière avec un immense chaîne plantée au milieu. C’est trop régulier pour que ce soit naturel, probablement d’ancienne zone de pâturage. A la 4e ou 5e clairière le site semble parfait pour la nuit. Je pose mon sac à côté d’une petite cabane, mais c’est trop sale pour y dormir. Finalement je redéplace tout de l’autre côté où il y a un petit muret qui fait le tour d’un d’une zone avec le sol plat. Je Le teste le sol avec mon matelas, dégage quelques cailloux sous le lit, grimpe sur la petite falaise pour observer les alentours. Pas simple, car pour le soir, je prend toujours des sandales pour ne plus être en grosse chaussure. Mais pour économiser des affaires et donc du poids, j’ai uniquement pris des petit chausson néoprène, qui me servirons aussi pour la suite du voyage, car il y a 2 partie aqua-trek (marche dans l’eau en rivière)



Une fois le trap monté je prépare la cuisine et comme hier et les jours suivants je me fais une petite tisane pendant que j’ai de l’eau chaude. Cependant les moustiques sont très agressifs donc je finis de manger à l’intérieur du trap. Tiens, hier je n’en ai pas parlé mais c’était l’inauguration du trap: il est très pratique avec sa moustiquaire, il y a pas mal de places à l’interieur pour ranger le sac et tout le reste. Pas loin j’entends des cochons qui grattent la terre, donc avant d’aller me coucher, je bloque le petit passage dans le muret qui forme l’enclos avec des branches morte bien denses qui se trouvaient à côté. Là normalement les cochons ne vont pas pouvoir rentrer.



Je lit quand même le guide et je regarde mon problème de trace sur le GPS pour demain, tout s’arrange (sauf le relief mais là pas de solution, j’ai téléchargé mes carte pour les avoir hors ligne). Je m’endors heureux par ce premier jours, même si c’était quand même de sacré aventure… Et je n’ai aucune douleur au genoux ! Pourvu que ca dure, car il y a 15 jours, j’avais mal même en montant mes escaliers ! J’ai changé mes semelles par des neuves que m’a faite le podologue et le problème est de nouveau complètement réglé. pas de mal au dent non plus malgré la dévitalisation de ma dent il y a quelques jours aussi !
| Distance | Dénivelé positif | Dénivelé négatif | |
|---|---|---|---|
| Aujourd’hui | 19,3 km | 1430 m | 710 m |
| Cumulé | 27,79 km | 1565 m | 875 m |
