1er réveil juste pour ré-allumer le poêle, et 2ème réveil délectable en sortant du duvet dans le chalet bien chaud, et poser l’eau à chauffer directement sur le poêle ! Bon, en attendant que ça chauffe, pour avoir de l’eau chaude dans le thermos pour la soupe et le café du midi, je redescends à la source à 15 minutes de marche pour refaire le plein d’eau. C’est bien agréable de marcher un peu sans sac, dans les sentiers forestiers baignés de la lumière naissante de la journée. J’ai une pensée pour tous ceux qui vont promener leur chien à la même heure dans les rues bruyante et grise des villes, ce n’est pas le même plaisir !
Rangement de toutes les affaires bien sèche, dommage il n’y a et je n’ai pas de stylo pour écrire un mot dans le livre. En tous cas merci le conseil Régional pour la mise à disposition de ce chalet (construit en 1976 et restauré en 2014-2015 par le Parc naturel régional du Vercors). Je reprends le petit chemin d’hier pour rejoindre la falaise, que je suis vers le sud, direction le Col du Rousset. Le vent est fort aussi ce matin, je tiens à peine droit dans les bourrasques. Je suis littéralement dans le nuage, ce qui donne des vues splendides, mais une température ressentie frigorifique (9° d’après la météo). D’ailleurs les herbes sont aplaties par le vent et branches des arbres se givre sur place.
Je redescends ensuite dans les pâturages. A un carrefour, une affiche indique une déviation du GR à cause de travaux sur le tunnel du col du Rousset. Le détour est long, et part dans la plaine, alors que le sentier partait à flanc de falaise. En lisant bien, c’est indiqué « jusqu’à fin 2023 », mais l’affiche est toujours là. Erreur de date, travaux qui dure, ou personne pour venir enlever l’affiche ? Je fais le pari de la troisième option, sinon je ferais demi-tour. Le sentier m’amène devant une bergerie d’été (Bergerie de Chironne) où je fais une petite pause avec café chaud (j’ai moins de vent ici mais ça reste frais), puis continue.
Après être re rentré dans les bois, avec un coin qui dois servir de camps de vacances scout vu le nombre de cabane construite autour d’une petite clairière. (j’ai vu sur la carte après qu’il devais y avoir la grotte des Sables juste à côté). Et là, juste après, une trouée entre les arbres, et la falaise à pic ! Pourtant balisage est par là. Effectivement, un sentier part sur la droite à la limite d’être creusé dans la falaise. C’est magnifique avec les nuages qui ‘coule’ sur le bord du plateau, puis disparaisse. Dessous c’est parfaitement clair. Je longe donc ce magnifique chemin. En face, je vois le tunnel, avec effectivement une partie de la pente au-dessus et en dessous qui a subi des travaux, mais pas d’engin de chantier. Juste 2 voiture garée à l’entré du tunnel. En dessous, la route qui monte de Die en lacet.
Je croise alors une jeune femme avec son chien, lui demande pour le passage, elle me dit que des amis l’on fait il y a quelques jours. Effectivement, le sentier a été retracé dans l’éboulis de roche au-dessus de l’entrée. Je découvre alors en me retournant que derrière moi, durant toute la descente, j’avais une vue sur de magnifique aiguilles : Les rochers de Chironne. Soit la vue était masqué, soit j’étais déjà admiratif de ce sentier, parfaitement droit au travers de la falaise. (voir la photo !)
Cette partie de sentier est vraiment étonnante, et je suis à l’abri du vent, avec une vue plutôt dégagée. Je passe alors le col, par-dessus le Tunnel, et retombe dans le nuage. Là c’est une autre ambiance, avec une impression de fin du monde : toute une station de ski, avec télésièges, tire-fesses, parc de luges, chalet à étage, restaurant et boutique de sport d’hiver de station, et même une grosse installation de luge sur rail (sous lequel le sentier passe, avec un pont digne d’un parc d’attraction en pleine nature). Et tout cela désert, vide de toute neige, de grande trouée sous les remontes pentes en herbe ou bitume. JE revérifie ma montre, on est pourtant bien le 1er février ! Seul reste de civilisation : la route qui sort du tunnel ou quelques voitures passent, et un bloc poubelle où je peux vider mes quelques emballages de sachet de lyophilisé et de biscuit.
A ce moment-là, 2 options s’offrent à moi : Soit je continue tout droit pour aller vers la chaine du Grand Veymont, où était mon pote le week-end dernier, et dépasser par St-Agnan-en-Vercors, parcours un peu long et présentant de gros dénivelé positif, négatif puis re positif, sachant que l’on est déjà jeudi midi. Sois-je bifurque pour rester sur ce côté du plateau, avec un relief plutôt plat, peut-être moins d’intérêt, mais je peux toujours faire quelques écarts au PR. Le calcul est vite fait avec le retour jusqu’à la voiture, les 12 à 14h de route retour, et le projet d’aller au Fest-Deiz de St Nazaire avec Goulven. Tant pis pour les hauts sommets et les essais de tente dans la neige ou de piolet et de pelle à neige pour construire un rempart contre le vent, on reviendra !
Je longe ensuite une route probablement de l’époque romaine, bordé d’un vieux muret. Je profite d’un rayon de soleil et de belle clairière pour faire la pause déjeuné. J’arrive à reste 10 minute torse nu, mais cela ne dure pas, les nuages caches de nouveau le soleil et je dois vite me rhabiller.ca a fait du bien quand même.
L’après midi se passe sur le bord Est du plateau de la Chapelle, avec quelques vues sur la vallée plus basse. Après le stade de biathlon transformé en piste de ski à roulette, je passe dans la forêt de La Trompe. C’est une longue alternance de bois et de clairière, mélange de minéral, d’herbe rase, de bosquet et de grand hêtres et sapin, parfois parsemé de reste de neige. Certain endroit ressemble à de véritable petit jardin paysager. Le suis ce qui devrai être une piste de ski, il y a même un panneau indiquant de déchausser quand le sentier passe un relief escarpé.
Je croise une grande (Grange de Barnarie) avec de vieille roue de charrette, de vieux ski en bois… Quel dommage que tout cela pourrisse dans le bois. Mais c’est joli !
Je passe par quelques lieux habités, plusieurs gites. L’un sert les boissons et goutés, mais ils ne prennent pas la carte bleue, tant pis.
A ce rythme, je suis ce soir au fourgon. Donc je décide de rallongé jusqu’à demain midi, et donc je bifurque, pour passer sur le haut de Roche du Mas, qui domine La Chapelle. La forêt de Claveyrons est semblable à la précédente, avec un peu plus de relief. Je passe devant une superbe ferme/grange restauré, que l’on peut louer : le gites du Fouletier (http://gite-panda-vercors.com/fr/)
Je plante ma tente juste après, dans les bois, puis prépare un bon repas chaud. Demain la météo sera meilleurs (même si au final c’était bien il ne pleurais pas), et je finirais la semaine en beauté.
