Samedi débutait le festival low-teck à Concarneau avec le retour du voilier Nomade des mers 6 ans après son départ de Concarneau. Je n’avais pas pus assisté à son départ car j’étais en train de refaire la salle de bain chez mes parents, mais je suis là pour le retour. Corentin (l’initiateur du projet), je le suis depuis pas mal de temps, je l’avais découvert au salon nautique de paris en décembre 2010 quand il présentais son bateau en toile de jute et son 1er livre que j’avais dévoré.
Je suis donc aller plusieurs fois au festival. Tout d’abord samedi 24 pour l’arrivée du bateau et voir les stands. Il y avait au final pas mal de monde, et un petit écosystème de bonne idée. J’avais déjà vu la Tiny-house, qui était au Fab-Lab durant un long moment. Plusieurs systèmes à base d’énergie solaire, ou de multi-énergie.
J’ai été visiter le bateau mercredi mais 20 minutes c’est vraiment court, cela donne juste une idée de l’encombrement, des quantités de ce que cela donne. Quelques photos :
J’ai été voir 3 films les soirs, suivi de présentation/discutions :
- Ruptures de Arthur Gosset (2021), sur des jeunes sortie d’école qui renonce à l’avenir qu’on leur promettait pour une vie qu’ils jugent plus compatible avec les enjeux environnementaux et sociétaux de notre époque.
- La Bataille du Libre de Philippe Borrel (2020), sur les Logiciels libres, semences libres, médicaments libres, connaissances libres… avec les notion de propriété intellectuelle, de partage, d’autonomie…
- L’Eclosion Low-tech de Lorenzo Biagini, Nicolas Nouhaud & Esteban Stephan (2021), une présentation d’initiative low-tech à travers la France, dans des domaines très divers, aussi bien dans le cœur des gens, au cœur des associations, dans l’université ou dans l’entreprise, à l’échelle de la ville ou encore dans la coopération internationale…
J’aurais aussi aimé voir 4 mois sur ma biosphère de Laurent Sardi et Corentin de Chatelperron (2020), mais dimanche dernier j’étais parti plonger.
J’ai aussi assisté partiellement à des conférences. Cependant, je n’arrive pas à être convaincus par la dimension de cette démarche low-tech. Cela reste très alternatif, et j’ai une impression que des ‘jeunes’ disent ‘inventer’ des choses qui je pense existait déjà (mais ont été perdu par la technologie). L’idéologie est la bonne, mais la communication me semble faussé (réinvention, autonomie alimentaire…). Par exemple, sur cette page : L’hydroponie à la ferme dans les nuages, c’est noté en légende de photo « A bord de Nomade des Mers, les plantes qui nourrissent l’équipage poussent en hydroponie« , alors qu’en discutant sur la quantité de plantes, c’est en fait plus pour ‘agrémenter les repas’ que pour se nourrir. Et puis jamais la notion de temps ou l’attention que prenne les choses n’est vraiment abordé (temps de chauffe du four solaire, le fait de tourner les miroirs pour suivre le soleil, les ratés de la culture de spiruline…). Ces élément sont normal, font partie de l’expérimentation, mais de là à venter des choses qui ne sont pas réaliste… Quand je parle de ma façon de vivre dans ma maison passive et autonome, je ne cache pas le fait qu’à mi saison, il faut, une heure avant le repas, voire le stock d’électricité, d’au chaude sanitaire, la météo… pour choisir entre le confort de l’électrique ou l’anticipation de l’allumage du poêle à bois, et jamais je ne parle d’autonomie alimentaire avec mon jardin, qui nécessiterai 10 fois plus de surface, et au moins 2 à 3 jours de travail exclusif (donc un 1/2 temps professionnel) au potager à temps plein selon les saisons. Je mène des expériences, j’accumule du savoir et du savoir-faire, mais je n’en cache (enfin, je pense) pas les coté négatif ou les ratés (comme le groupe électrogène (bruyant et gros consommateur en carburant) et l’éolienne (qui se coupe par vent fort quand elle serait le plus utile), sans avoir trouvé de réel source de production alternative en hivers autre que ne ne plus consommer.)
Ce n’est pas de la part de tous les acteurs bien sûr, et c’est quand même une bonne chose de prôner la sobriété là où elle est efficace. A là la fin de la semaine, j’ai plus envie de me re-pencher sur la démarche permacole. Les discutons me fait penser que ce n’est que l’aspect ‘technique’ de la permaculture, et que les tentatives de définir et théorisé la low-tech existe en fait déjà dans certain des principes de permaculture, à savoir : efficacité énergétique, créé une production (utile), utilisation d’énergie et de ressources renouvelable, chaque élément remplit plusieurs fonctions et plusieurs fonction assuré par plusieurs éléments, travailler avec la nature, et non contre elle, penser à chaque changement opéré en fonction de son effet, utiliser des solutions à petites échelle… Si on ajoute la notion de partage d’information, on y est ! Pourquoi vouloir re théoriser cela ? Mais bon, je ne suis pas forcément un expert en longue discussion pour mettre les choses et concept dans des cases et dans des définitions, je préfère agir et faire.
Vendredi soir j’ai été voir le concert avec un groupe de musicien qui jouais des musiques type bretonne, j’ai même mis en pratique mes cours de danse pour faire un petit andro.
Bref, une bonne petite semaine de festival alternatif. C’est stimulant, on se pose des questions, on voit les façons des uns et des autres d’aborder une réflexion, parfois très différentes de la sienne. J’ai aussi découvert des intervenant locaux (comme un stage de fabrication d’éolienne Piggott à l’atelier Z à Nevez. ou ravivé l’idée d’un vélo générateur électrique pour faire du sport et aider un peu en l’hiver
C’était aussi l’occasion d’aller un peu sur Concarneau (j’y vais au final assez peu), parfois en vélo, de croiser plein de tête connu de la voile, du fab-lab, ou même de l’escalade. J’ai réussi à trouve une affiche que j’aime bien à la fin du festival.
