Avant de commencer ma mission au Service d’Information au SDIS à Quimper, je pars 9 jours (4 jours puis 5 jours) en stage chef de bord sauveteur aquatique (Appeler SAV3) à Camaret. C’est le dernier stage des sauveteurs nautique des pompiers, que j’ai repoussé plusieurs fois suite à ma mission en Martinique en 2019 et au Covid…
Plusieurs séances de théorie, de la navigation/calcul de marée (souvenir !), de la réglementation, des bases d’entretien des moteurs, et des réflexions sur l’organisation des interventions. Plusieurs intervenants extérieurs, dont le CROSS, une visite du sémaphore du cap de la chèvre ou de la vedette tout temps de la SNSM. Et une navigation de nuit pour reconnaitre les feux.
Niveau pratique, la première semaine, nous avons eu une houle qui nous a permis de bien travailler, la deuxième semaine c’était plus calme, mais il y a de quoi faire dans la zone.
Parmi les manœuvres à réaliser en chef de Bords (nous avons tous vu les situations en temps qu’équipier au SAV2, que j’ai passé en septembre 2017), il y a le ‘filin roche’, qui consiste à récupérer par la mer une personne qui serait isolée sur une roche, sans échappatoire possible, avec des condition ne permettant pas aux BLS (Bateau Léger de Sauvetage) d’accosté. Cela peut arriver par exemple suite à une chute d’une falaise, ou un pécheur surpris par la marée, ou encore un naufragé d’une sortie en engin de plage… Après une première reconnaissance, un nageur qui restera accrocher par un filin au BLS se met à l’eau et rejoint la victime, la sécurise par une bouée, puis repart à l’eau avec la personne, tout en étant tracté rapidement par le filin loin de la zone où la houle éclate sur les roches.
Un autre exercice, plutôt d’aisance à la barre, consiste à venir au plus près d’une plage dans la houle, et d’en repartir, après avoir fait un arrêt pour par exemple charger ou décharger quelque chose ou quelqu’un. C’est beaucoup de synchronisation dans les manœuvres, arriver suffisamment prêt pour avoir pied (et donc remonter le moteur), en étant toujours face à la vague (enfin, houle parfois très haute !) J’ai subis une manœuvre ratée il y a 2 ans où le bateau c’est retrouvé dans le rouleaux puis à l’envers, c’est vite fait !
Nous avons aussi fait beaucoup de pilotage, dans le courant au niveau de la Cormorendière par coefficient 108, sous des piles de ponton, ou dans les roches et les grottes de la pointe du Toulinguet. Vu que j’ai passé plus de 10 saison aux Glénan à faire la sécurité des bateaux de l’école de voile en zodiac, ce n’étais pas pour moi l’exercice le plus compliquer, comparer au arrivé de plage qui était plus complexe à gérer pour moi.
Dernier exercice entre 2 évaluations, le guidage puis le pilotage sous hélicoptère de la sécurité civile, Dragon 29. Le but est d’abord de guidé hélicoptère jusqu’à nous : « Je suis à vos 10 heures… 3… 2… 1… Top vertical ». Ensuite, il faut se présenté sous le treuil de hélicoptère pour qu’il puisse utiliser son treuil sur l’embarcation. Pas facile de regarder pile à la verticale, en en même temps avoir la distance au treuil, tout cela en faisant route à 5-7 nœuds et sous le souffle de Dragon… C’est pour cela que l’on s’entraine !
De très bon souvenir de ce stage, comme du précédent (le SAV2) à Loctudy en 2017, avec de beaux entrainements, de belle soirée, on s’est même payé un bon repas fruit de mer et un apéro huitre au vivier… Dommage que l’on n’ait pas eux des conditions météo un peu plus forte sur la fin. Maintenant, ce sont de nouvelle responsabilité qui m’attende au Centre de Secours.
